TROIS FILLES DE LEUR MÈRE. 

par

P. L. [Pierre LOUYS]


A l’enseigne du Chat pour Chat, MDCCCXCVII (1897), Imprimé aux dépens d'un amateur pour ses amis exclusivement; [vers 1945], in-4° (22,7 x 28,3 cm), 193 pages, en feuilles sous couverture rempliée, papier gris-bleu ornée d'un fleuron tirée en brun repris en page de titre.

Édition illustrée de 16 compositions libres en couleurs anonymes de Jean Berque.

Le nombre total d'exemplaires n'est pas indiqué, ici exemplaire numéroté 170, sur un beau papier vélin de Lana (papier fort blanc), non justifié.

Ouvrage publié clandestinement, peu courant, illustrée des illustrations explicites ( pointes sèches gravée sur cuivre ?) de Jean Berque reproduites pleine page en hors-texte, fort volume en bon état.

Trois filles de leur mère a été publié pour la première fois en 1926. Louys écrivait en guise d'avis à la lectrice : Ce petit livre n’est pas un roman. C'est une histoire vraie jusqu’aux moindres détails. Je n’ai rien changé, ni le portrait de la mère et des trois jeunes filles, ni leurs âges, ni les circonstances. Inspiré, selon la légende, par les rapports de l'écrivain à la femme de José-Maria de Heredia et ses trois filles (dont la plus jeune, Louise, avait été mariée à Louÿs) aux mœurs réputées alors assez libres, il présente les aventures d'un jeune homme de vingt ans, « X... », qu'une prostituée de trente-six ans, Teresa, et ses trois filles, Mauricette, quatorze ans et demi, Lili, dix ans, et Charlotte, vingt ans, visitent à tour de rôle, avant qu'ils ne se livrent tous ensemble à une grande mise en scène de jeux obscènes. Néanmoins, au-delà de son éventuelle valeur autobiographique, l'ouvrage tire sa puissance, rehaussée par la qualité des dialogues, de sa force de transgression et de profanation de l'univers bourgeois auquel appartenait l'auteur. Selon André Pieyre de Mandiargues, qui écrivit en 1970 une préface pour la première édition en librairie, chez l'Or du Temps, ce « roman se rattache de plusieurs façons à (...) l'idéal du genre [érotique] » et constitue le « chef-d'œuvre de Pierre Louÿs ». Annie Le Brun y voit « un des plus bouleversants livres jamais écrits sur la fatalité des désirs ».

Jean Berque né à Reims en 1896 et est mort à Paris en 1954. Peintre et illustrateur, on lui doit de très belles illustrations libres ou moins libres. Il a illustré plusieurs ouvrages de Pierre Louÿs (Aphrodite, Les Chansons de Bilitis, Trois filles de leur mère). Il était élève des Nabis, Félix Vallotton, Maurice Denis et Paul Sérusier. Il fut un des premiers membres de l’Union rémoise des Arts décoratifs. Il réalisé le chemin de croix de l'église Saint-Nicaise de Reims. Réputé pour ses nus, il exposa au Salon d'automne de 1924 à 1928 et au Salon des Tuileries entre 1927 et 1934. Il est surtout connu comme illustrateur de livres et collabora avec François-Louis Schmied, Philippe Gonin et les frères Gonin, de Lausanne. Il illustra notamment des ouvrages d’André Gide, Pierre Louÿs, Colette, Montherlant, André Maurois, Paul Claudel, Anna de Noailles et Paul-Jean Toulet. L'illustration du livre de poèmes Vers Toi, signé Claude Ramboz, publié par Philippe Gonin en 1935, contient plus de cinquante gouaches originales de nues féminins. Cette superbe illustration très libre pour Trois filles de leur mère est d'une grande puissance. Les mouvements sont traduits par de belles courbes et l'ensemble est mis en valeur par un coloris délicat des gravures. 



 

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