Excerpt from Mémoires Chronologiques Et Dogmatiques, Vol. 1: Pour Servir à l'Histoire Ecclésiastique Depuis 1600 Jusqu'en 1716; Avec des Réflexions Et des Remarques Critiques (Classic Reprint)



Iiiicbs Papes ont formé de parvenir à la Monarchie univerfefle, partie qu 'il voulut faire durant fa vie ce qui ne peut être terminé que defc. Par plufieùr5 fiècles, c 'eû une chimère vifible incapable d' 1111 pofer a quiconque fait penfer réfléchir; le plan de la Monar chie univetfelle a pu être formé par un Charles Quint, Roi d'efpagoe Empereur Conquérant, il ne fauroit entrer dans la tête d'un Papequ'on ne fuppofera point en démence. Conféquemment à la réfolution prife dans le Confifioire l'on déclara le_ 17 d'avril 1606 Leonardo Donato Doge de — Venife, le Sénat -excommunié tout l'etat interdit,' fi dans vingt — quatre jours depuis la publication du Monitoire les Décrets n'étoiem pas effacés des archives avec promeffe de n'en faire jamais de pareils files Prifonniers Eccléfiafiiques n'étoient pas confignés entre les mains du Nonce. Dés que le Sénat eut nouvelle du Monitoire il pr0teña contre défen dant' a fes Sujets de le publier. Le Grand — Vicaire de l'evêque île Padoue ayant dit au Pod fiat qu 'il feroit ce que le Saint Efprit lui infpireroit le Magifirat lui répliqua que le saint-ef prit avoit déjà infpiré au Confeil des Dix de faire prendre tous Ïceux qui n'obéiront pas. Les Capucins les Théatins les J é fuites furent les fenls du Clergé qui aimèrent mieux tout abanî donner que de s'expofer a violer l'interdit. L'indignati0n du Sénat contre les J efu1tes fut d' autant plus grande, qu'il avoit fait plus d'efforts pour les retenir, il ne leur permit de fortir des terres de la Seigneurie qu'après avoir porté contre eux le 1 4 de Juin un Arrêt de bannifl'ement qui fembloit leur fermer toutes les portes au retour. On n'y fit nulle mention ni de l'interdit ni de leur détermination à obéir au Souverain Pontife on les chargea en général 'd'a\ oir excité des {éditions des mouve mens dans l'etat d'avoir bleifé l'honneur de la République dans leurssermons, condamné l'arifiocrarie, accufations dont on n 'avoir point fait mention jufqu' alors, fur lefquelles on ne leur demanda pas même de fe jufiifier. Si ces Religieux de dif férens Ordres trahirent en cela les 1ntéréts de leur patrie d' nu tres fé chargèrent de raffurer les peuples que cette retraite les cenfures} pouvoient avoir alarmés. Paul Sarpi f1 connu Émle nom de Pra — Paolo dont la République avoit pris 1' avis.